Intellect d'amour

Ce texte est un essai sur l’amour et le désir que les deux auteurs, comme en dialogue, nourrissent d’une réflexion sur la doctrine d’Averroès concernant l’intellect.

D’un poème notoirement énigmatique de Guido Cavalcanti, premier ami de Dante, Giorgio Agamben propose une lecture "averroïste" qui souligne le caractère fantasmatique de l’expérience amoureuse et révèle jusqu’où porte l’intimité entre l’intellect et l’imagination.

Dans le même esprit, Jean-Baptiste Brenet s’intéresse à l’intrication radicale de la pensée, du désir et de l’image, dont il montre qu’elle doit paradoxalement s’abolir avant de reparaître ailleurs et autrement. Dans l’analyse de l’intellect d’amour, où l’homme fait diversement l’épreuve de sa propre puissance, poésie, philosophie et politique s’entremêlent.